Il faut aller voir U2 3D comme si on assistait à un concert et non à une séance de cinéma. Donc en prenant place le plus près possible de l’écran. Chaussé des lunettes qui vous seront confiées à l’entrée et les yeux rivés à l’image, en somme. Car l’effet de la 3D a ici une conséquence immersive non négligeable. On a clairement l’impression que Bono se trouve à un mètre. Mieux: on éprouve parfois la sensation d’être sur scène avec U2! Le procédé 3D, quasi jamais utilisé pour des concerts filmés (c’est la première fois qu’un tel long-métrage sort à Genève), trouve pourtant ses limites. Et n’est sensible qu’à deux niveaux. Celui du public des concerts – leurs mains levées créent de curieux effets – et celui des musiciens. En même temps, U2 3D n’est pas un documentaire au sens usuel. Il s’agit juste d’un montage de plusieurs concerts de la fameuse tournée «Vertigo Tour».
Pas d’images de coulisses ni de plans extérieurs. Juste des chansons, de la scène et encore de la scène. «Juste» n’est pas tout à fait le mot. Défilent ici tous les tubes du quatuor irlandais. Vertigo, Desire, I still haven’t found what I’m looking for, One, Beautiful Day, Pride ou Sunday Bloody Sunday, notamment. Bref, un vrai best of qui se consomme avec bonheur. A l’approche de la fin, on relève que seul manque à l’appel, parmi les énormes hits de U2, With or without you. Et puis non! Deux titres avant la fin, le voici: With or without you… D’abord réservé aux fans, U2 3D de Catherine Owens et Mark Pellington parviendra à séduire un plus vaste public, amateur de musique au sens large. Extrêmement plaisant.
Pathé Balexert
La bande-annonce du film: