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Les guitares Gibson et The Edge de U2 fêtent le 30e anniversaire de Boy

 par Corinne/Dead

Photo : Wfuv - The Edge et son Epiphone Casino de 1962 au fini tabac - U2360° Tour

Lorsque "I Will Follow" et "A Day Without Me" ont déboulé sur les ondes à la fin de l’année 1980, il était évident que le groupe qui avait enregistré ces singles était par trop ambitieux pour être catalogué comme new wave, post-punk ou simplement pop. Les accords de guitare — un code morse très nerveux de simples notes sculptées dans une accroche pour "A Day Without Me", les accords tintant de "I Will Follow", le "delay" du son sur tous les deux qui traverse la ligne de l’effet brut pour se muer en mélodie — à eux seuls promouvaient une large étendue créative, et les paroles ciblaient la définition de ce que signifie être humain, quoique d’un point de vue superbement jeune.

Trente ans plus tard, ce groupe, U2, maîtrise fermement l’une des plus larges palettes de l’histoire du rock et son éclosion a donné naissance à l’un des plus grands groupes de tous les temps, véritable force reconnue dans l’industrie musicale et même dans le monde de la politique. Malgré l’esprit fougueux de ces singles et l’album des débuts Boy, quiconque ayant vu les premiers concerts américains au CBGB de New York, au Rat de Boston et au Toad’s Place de New Haven, CT, n’aurait pu raisonnablement prédire pareille arche de croissance, de succès et d’influence — même si les visages frais de ce groupe, dont les membres avaient alors 19 et 20 ans, faisaient vibrer ces lieux loin d’être bourrés à craquer avec un dévouement tête baissée et un torrent de transpiration.

Son guitariste David Evans, mieux connu en tant que The Edge, est le fer de lance de la créativité sonique de U2 depuis plus de trente ans qu’il opère avec lui. Il a défini un style six cordes hautement personnel basé sur de simples accords et "licks" qui emploient une architecture bien plus grande grâce à sa technique imaginative et à l’emploi créatif d’effets. Et tout au long de toutes les explorations musicales du groupe — des collaborations avec Brian Eno et B.B. King, des dépouillements révisionnistes, de constructions baroques, d’intoxications disco, de petits pêchés électro-pop — son son, même lorsqu’il est étiré dans toutes sortes de directions, a été une constante reconnaissable entre mille tout comme la voix de Bono.

Avant même que The Edge et ses trois partenaires aient pénétré dans un studio pour enregistrer Boy en mars 1980, les guitares Gibson étaient au cœur de sa stratégique sonique. Son principal instrument était une Gibson Explorer usé jusqu’à la corde dont le son sortait d’un ampli Vox AC-30 maintenu à flot par les flambants neufs delays numériques et pédales chorus de l’époque. Le producteur Steve Lillywhite, l’un des géants de la table d’harmonie de l’ère de la new wave (NDLT : nouvelle vague... qui n’a rien à voir avec celle de Godard !), avait parfaitement saisi le fondement de ce son sur des tubes et des montages plus profonds tels que les exubérants "Out of Control" et "Stories for Boys".

The Edge a développé ce son grâce à l’emploi qu’il fait du delay (NDLT : en musique un son qui s’attarde, qui dure), installant son retour pour ajouter la moitié de la durée de ses huit notes à chaque coup — créant des cascades de ce qui est qualifié de "les 8es notes en pointillés", grâce à son installation de la fonction "répéter" pour régénérer deux ou trois notes. Il a également développé plus tôt un style qui consiste à jouer la même note simultanément sur deux cordes pour réer un ton de drone.

C’est une tactique qui lui a bien servie au cours des années, même lorsqu’il s’est diversifié vers la synthèse, le looping et d’autres techniques plus modernes donnant au son des textures luxuriantes. Il a également agrandi sa flotte de guitares, primairement attiré par la famille d’instruments de Gibson pour bâtir son armada. Voici un petit une liste de certaines des Gibsons dont on a vu the Edge jouer sur scène et en studio.

• Les Gibson Explorers sont toujours son instrument signature. The Edge préfère la Gibson Limited Edition Explorer construite en 1976. Il en possède plusieurs dont celle qu’il a utilisée pour Boy et qui s’est retirée à présent de la scène.

• Les Gibson Les Pauls sont une partie importante de sa banque son. The Edge possède deux Les Paul Customs avec black tone et boutons de volume de 1973 et 1975. Il possède également l’édition du 30e anniversaire de la Les Paul Gold Top de 1982 et une Les Paul Standard de 2005.

• Les Gibson SG font également partie du tableau. Il en possède une de 1966 au fini cerise qu’il a utilisé pour "Elevation" et une Pelham bleue de 1965.

• Les Epiphones ont également été accrochées à son épaule sur scène. Il a employé une Epiphone Casino de 1962 au fini tabac sur la tournée U2 360° et il a été vu avec une Sheraton et une Epiphone Les Paul Standard de 2006.

• Les Gibson SJ-200 font partie des guitares acoustiques préférées de The Edge et l’on rapporte qu’il en possède au moins trois incluant un modèle Pete Townshend.

• Une série de Gibson ESies "hollowbodies" (NDLT : semi électrique et semi acoustique) et "semi-hollowbodies" fait également partie de son sac à astuces. Sa ES-295 de 1953 a fait une apparition non créditée dans le clip "Desire" et il a mis en bandoulière une ES-330 pour le tournage des clips de "Who’s Gonna Ride Your Wild Horses" et "One".

Il possède également une ES-335 au fini tabac. Et une Byrdland a fait son chemin face à la caméra durant le tournage de Rattle and Hum.

En savoir plus : Gibson.com

Lien permanent : http://www.u2france.com/actu/article54460.html

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