Son chanteur leader bavarde avec le Président dans le bureau ovale. Le nom de son guitariste hurle danger. Sa section rythmique a été qualifié de sous estimée tellement de fois, il est possible qu’à présent il soit simplement estimé. Bien entendu, je parle de Bono, The Edge, Adam Clayton et Larry Mullen, Jr., mieux connus pour être membres du groupe le plus populaire de tous les temps, U2. Du son courageux de ses tous premiers albums au début des années 1980 à la grandiloquence de son dernier opus, No Line on the Horizon, U2 est parvenu à rester pertinent en traversant trois décennies et le sera encore sans aucun doute dans cette quatrième. Quelle meilleure façon de célébrer cette réussite que de compter à rebours la liste de son Top 20 chansons, en utilisant la formule complètement scientifique basée sur mon goût personnel. Pour citer la phrase la plus aboutie qu’ait jamais écrite Bono : “Uno, dos, tres, catorce !” Que la fête commence !
Numéro 17 “Desire”
Dès son tout premier accord de guitare trempée, “Desire” nous annonce ce dont il s’agit — nous faire monter à bord d’une machine à remonter le temps jusqu’au dance floor. Essayer de ne pas battre la mesure avec le pied. Essayez de ne pas balancer de la tête. Je vous mets au défi d’y arriver. Construit autour d’un riff bluesy et d’un beat classique de Bo Diddley, créé à partir de tapes dans les mains et d’une caisse claire, ce morceau était la tentative de The Edge de retour aux bases. “La musique devient trop scientifique”, affirmait-il dans une interview en 1988. “Elle a perdu cette audace et énergie qu’elle possédait dans les années 1950 et 1960. Lorsque j’écoute les disques les plus modernes, j’entends un producteur, je n’entends pas des musiciens interactifs. Et cette qualité, cette qualité absente est quelque chose que nous essayons de faire revenir dans notre propre musique.”
Le single majeur extrait de Rattle and Hum a également été le premier single de tous les temps du groupe à se classer N°1 au Royaume Uni, remportant à la même occasion un Grammy. Satisfait de n’être comparable à rien d’autre de ce qui passait en radio à l’époque, U2 étirait une nouvelle fois ses limites de musiciens, réinventant son son comme il le fera pendant des décennies. Pour “Desire”, inutile de chercher des guitares harmoniques. Ni de synthés ou de longues intros balayées par le vent. Si l’on prête une oreille suffisamment attentive, l’on peut entendre le groupe simplement s’amuser. C’est un morceau jubilatoire avec suffisamment de vivacité pour un bastringue le vendredi soi. Il s’agit d’une chanson qui ne se prend pas trop au sérieux. Bien entendu, Bono répète “Money, money, money” à l’envi. Bien sûr, il y a cette partie à l’harmonica. Evidemment, The Edge s’éclate sur un petit solo tout droit sorti du delta du Mississippi. C’est une tranche parfaite de blues américain importée d’Irlande.
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