C’était l’année 1990 et U2 était en difficulté. La section rythmique préférait son ancien son ; le chanteur et son guitariste voulaient du neuf. Les sessions d’enregistrement étaient constamment perturbées par des luttes intestines et l’idée de tout laisser tomber devenait de plus en plus réelle ; tout cela jusqu’à ce que The Edge tombe sur une progression de cordes qui allait convenablement engendrer une chanson que nombre considère comme un hymne à se réunir. Revenu à la vie, le groupe commençait à improviser et près de 15 minutes plus tard, possédait l’un des titres le plus mémorable de son répertoire.
“One” n’est pas qu’une simple chanson. C’est un mouvement. Le groupe a fait don de tous les gains issus de son single original à la recherche contre le sida et récemment, il est devenu impossible de l’écouter sans penser à Bono militant inlassablement pour ceux dans le besoin en Afrique. Cependant, il est curieux que les paroles mènent plus à ce qui ressemble à une rupture qu’un engagement — “Did I ask too much, more than a lot/You gave me nothing, now it’s all I got/We’re one, but we’re not the same/Well, we hurt each other, then we do it again”. Constamment cataloguée comme la meilleure chanson de U2 et peut-être comme l’une des meilleures chansons jamais écrites, la légende de “One” a de loin désincarné un morceau qui musicalement a plus en commun avec une chanson d’Oasis qu’avec le meilleur de U2. Lyriquement, elle est superbe. Bono a certains de ses meilleurs instants, manipulant du matériel qui sortirait horriblement mielleux dans les mains de la plupart des autres chanteurs. Encore, lorsque l’on y regarde de plus près, One en séparant de son impact culturel de son mérite sonique, peut-être que ce n’est pas vraiment un halo scintillant qui se trouve au dessus de sa tête. Peut-être que ce n’est qu’un jeu de lumière.
En savoir plus : Americansongwriter
Lien permanent : http://www.u2france.com/actu/article55042.html